Vignes 2008

Quand ça veut pas.... ça veut pas !

Pour le Baldo, on est passé très limite de la liste d'attente ... alors pour les vignes pas d'hésitation : j'envoie l'engagement tout de suite ! comme ça, pas de problème pour être dans les 150 engagés. Oui mais pas de bol : une semaine après les résultats tombent : 164 ème engagé soit 14ème sur la liste d'attente ! C'est pô gagné : d'autant plus que la voiture est en panne !!!

D'autre part : Problème d'effectifs au boulot : le collègue qui doit me remplacer pour les recos ne peut plus... faut que j'en trouve un autre !

Une seule bonne nouvelle : le garage MENDEZ me précise que la panne est electrique,  reste plus qu'à trouver la coupure ! pas trop compliqué à faire d'après lui : "pas de problème on va gagner m'sieur Saint Josse : vous pouvez faire les recos tranquille !" Bref je trouve à l'arrach un remplaçant et on s'attèle Max et moi à se faire les recos en plein cœur du beaujolais ! charmante région s'il en est ... . et là c'est la découverte : les vignes, c'est pô vraiment le baldo : routes pourries, étroites et très techniques : ça commence à donner dans l'épingle et va falloir cabler deux trois fois ! si on ajoute deux trois nappes de gravette y compris sur les liaisons , on en déduit vite que le droit à l'erreur est très faible et que toute sortie de route est relativement définitive avec un demi train à changer vu la profondeur des fossés locaux, des rochers mal placés, etc.

Si on ajoute que les spéciales se terminent de nuit vers 23h, on comprend qu'il ne s'agit plus de la même soupe ... et en plus la météo ne semble pas au beau fixe ... mais on se décourage pas, l'expérience semble être bonne à vivre ! C'est parti pour la prise de note ! D'autant que l'organisation nous assure qu'il faut faire le déplacement : 14eme sur liste d'attente avec tous les concurrents en panne ou en préparation, on est assuré de prendre le départ !

L'ASA Beaujolais précise dans le courrier d'engagement qu'il faut impérativement se munir d'un extincteur 5 kg poudre et d'une bâche digne de ce nom pour l'assistance. Il reste une semaine pour trouver un extincteur : pas simple à trouver pour moins de 150 euros ! mais le Mr bricolage du coin me dépanne par miracle : il en reste un pour 45 euros : "la chance revient !" pensais-je quand le garage Mendez me rappelle : "Eh m'sieur Saint Josse ! j'ai vérifié tout le faisceau : nickel chrome ! j'ai donc ouvert le calculateur et là faudrait venir voir M'sieur Saint Josse passke là je sais pas quoi y faire : il a sacrément cramé le calculateur !!!"

Je me précipite et là je découvre le calculateur qui nous a permis de faire le Baldo complètement : du TRES GRAND ART ! mais très contemporain et il faut aimer : il s'agit d'un calculateur 1800 modifié version 2000 par un gars qui avait dû loupé son CAP de soudure à l'étain : un carnage ! et à l'odeur, y a quelques composants  qui sont passés à la pierrade : calculateur mort me précise mon mécano qui a du nez !

Pas de panique, on est jeudi soir : le rallye c'est samedi il reste à peu près 24 heures pour trouver une solution : je pars avec le boitier sous le bras et sous le regard dubitatif de Mendez et entreprend de faire la restauration de mon objet d'art très contemporain : dégager les cadavres de résistance , dépiauter le calculateur de la 306 route et comparer : le deuxième est un calculateur d'origine 2000 tout ce qui a de plus clean mais y a que quelques ressemblances : j'entreprends de changer quelques resistances.

Vendredi matin : cherche desespérement un magasin qui vend du composant : et là les pages jaunes c'est un grand moment de bonheur : Après avoir fait un magasin de luminaires et un magasin fermé je trouve mon bonheur vers midi . Retour à la maison pour faire chauffer le fer à souder et remplacer la resistance (qui ressemble à la folie à une diode d'ailleurs mais il parait que c'est une resistance !) . Je soude et  je me jète chez Mendez toujours dubitatif pour tenter de démarrer la bécane !

14h00 : le calculateur est branché et la 306 rallye démarre ...YYYEEEESSSS !!!! mais sur deux cylindres ce qui fait tout juste la moyenne. On passe directement en N1 avec un moteur qui fait plutot un bruit de camion qu'un rugissement de lion enragé ( ça prend la rage les lions ?) . Détail supplémentaire : la résistance que j'ai changé et qui est verte est passée instantanément au rouge incandescent. Diagnostic MENDEZ : deux bobines à la masse en permanence et ça fait chauffer le calculateur : test des bobines de la 306 rallye sur la 306 route : tout marche donc le problème vient du calculateur (vu la gueule qu'il a, ça semble plutôt plausible !) et je comprend mieux pourquoi je voulais prendre 2 306 S16... ça peut aider ! Sauf qu'avec l'antidemarage codé : les calculateurs ne sont pas échangeables ! c'eut été trop simple !

16h00 : retour à la maison : Mendez me file deux ou trois calculateurs en stock pour essayer de trouver des pièces. Et je repars à mon fer à souder ! j'en déduis que c'est une sorte de transistor / triac qui a du morfler dans la fusion de la résistance et qu'il faut changer ! je dessoude donc celui qui est le plus près de la zone de carnage et le remplace par un truc qui ressemble vaguement et qui n'a pas les même fonctions d'après les infos trouvées sur internet ! Le premier qui a cramé est un transistor IGBT 20A - 400V (!!!) de chez Motorola et je le remplace par un transistor NPN qui n'a rien à voir : eh ben après essai ( vers 17h) ça n'a pas marché : le truc a explosé en moins de deux secondes ! c'est dingue quand même !

Nouveau changement  par un autre transitor MOFSET je sais pas quoi !!! nouvel essai : j'ai un cylindre de plus ! on comprend rien mais on avance : on peut courrir en N2 maintenant sur trois cylindres !

Bref, on arrive à 18h00 : je décide la fin de la bataille : de toute façon y a pas grand chose de prêt pour le lendemain et si par hasard on répare la voiture dans la nuit : on aura pas le temps de préparer l'assistance, ni de dormir un peu. Initialement, le réveil était prévu à 5h00 du mat : il fallait se présenter à 7h30 pétante avec la voiture prête à Régnié-Durette : bref mission impossible !

Pour résumer, on s'est bien battu avec les moyens du bord ( je passe l'épisode du pistolet à souder que j'achète et qui m'explose au nez au bout de 10 minutes de fonctionnement...) mais ....

QUAND CA VEUT PAS : CA VEUT PAS !!!

Et le pire  (ou le meilleur !) dans tout ça : c'est qu'on serait resté sur liste d'attente : les 12eme et 13eme sur liste d'attente n'ont même pas été retenue pour le départ : on a failli se lever à 5h du mat pour rien !

Tout est bien qui finit bien : en plus la météo s'est largement dégradée en fin de journée et faire des spéciales aussi techniques dans le vent, sous la pluie et de nuit : c'était certainement un peu trop tôt pour notre niveau !)

Vivement le prochain !

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